“Mon enfant ne veut que maman” ou “mon enfant ne veut que Papa” est un grand classique de mes accompagnements. Et pour cause ! C’est dur d’être un parent “rejeté” quand souvent on cherche à développer le lien avec la prunelle de nos yeux et soutenir le co-parent que l’on sait épuisé-e. Difficile aussi d’être le seul parent référent qui aurait sans doute besoin de souffler de temps en temps devant l’intensité des besoins de notre enfant. Cependant rien à voir avec le complexe d'Oedipe.
Dans cet article je vous invite à ne plus se référer au complexe d'Oedipe mais comprendre ce qui peut se jouer dans la relation avec le parent préféré et ce que peut faire le parent rejeté pour faire évoluer la situation.
Bye bye Freud
Le complexe d'Œdipe, concept popularisé par Sigmund Freud, propose que les jeunes enfants éprouvent des désirs inconscients envers le parent du sexe opposé et une rivalité envers le parent du même sexe. Freud a développé cette idée à partir de ses observations cliniques et de ses propres réflexions, sans recours à des méthodologies scientifiques rigoureuses. La psychologie du développement moderne propose des théories alternatives sur les relations parent-enfant, comme l'attachement de John Bowlby et se concentrent sur la sécurité émotionnelle et les liens affectifs plutôt que sur des désirs inconscients.
Pourquoi l’enfant semble préférer un parent ?
Pour des raisons différentes de l’amour ou de la préférence mais pour une question de SECURITE. Le sentiment de sécurité vécu par l’enfant provient de 3 critères :
La constance : c’est le parent qui réagit toujours (ou le plus souvent des deux) de la même manière à des situations similaires. La constance est clé quand il s’agit d'interagir avec nos enfants quand on est stressé ou que l’on vit des émotions fortes.
La fiabilité : c’est le parent qui fait ce qu’il dit (ex : aller faire un biberon sans faire autre chose avant), dans la fiabilité se cache la cohérence qui rassure énormément l’enfant et l’encourage à rechercher le soin de ce parent en particulier.
La prévisibilité : c’est le parent qui est là physiquement et émotionnellement le plus souvent (surtout la nuit), celui qui construit le plus de routines.
Constance, fiabilité et prévisibilité offrent au système nerveux de l’enfant plus de sécurité.
Que peut faire un parent rejeté ?
Souffler et accepter (sans se résigner) : si s’ajoute de la concurrence entre parents, l’enfant se retrouve dans un conflit de loyauté ;
Passer du temps avec son enfant : en dehors de moments de soins dans un premier temps, juste pour renforcer le lien ;
Prendre soin de ses émotions et de son stress : pour être plus disponible aux besoins de son enfant.
Conclusion
Si un enfant préfère les bras et les soins d’un de ses parents ce n’est pas à cause du complexe d’Oedipe, c’est toujours une question de sécurité ressentie. On regarde ensemble comment développer le sentiment de sécurité entre votre enfant et vous ?
Comments